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Le sourire s’entend presque plus qu’il ne se voit quand Bernard Caron parle avec vous. Aujourd’hui il est directeur de projet dans le domaine de l’organisation et de l’information. Son travail? Définir avec son client un besoin, un planning et mettre en place toutes les activités pour que le besoin… et le client soient comblés!
Ce qu’il préfère dans cette activité c’est de réussir à faire travailler ensemble des gens et que chacun y trouve une source d’épanouissement. Plutôt éloigné de son amour de départ: l’informatique, le développement et l’analyse.

En 2007, il quitte son poste de salarié pour “tenter autre chose”. Il considère qu’il rentre dans une période de transition:

“J’ai décidé d’étudier toutes les propositions qui s’offraient à moi, que ce soit du recrutement en entreprise mais aussi de la mission. J’avais dans mon réseau des contacts qui étaient à la recherche de profils comme le mien pour des missions.” “ Je me suis lancé à ce moment-là en me disant: il faut essayer, tester le modèle du portage salarial pour voir s’il me convient. Je l’ai fait vraiment dans l’idée en me disant c’est une période transitoire.”

Il faut le savoir, Bernard Caron a une vision toute personnelle de la notion de “transitoire”. Chez lui transitoire dure depuis… 15 ans! Après une expérience malheureuse avec une première société de portage salarial ( factures mal rédigées, feuilles de paie mal faites), il trouve la bonne. “Dtalents portage salarial à des frais plus élevés mais aussi un niveau de prestations beaucoup plus élevé. Ma priorité c’était de me concentrer sur ma mission et de ne pas avoir à traiter d’affaires périphériques pour lesquelles je n’avais aucune appétence particulière.”

Changer notre grille des acteurs du monde du travail

Quand Bernard quitte l’entreprise, il quitte avec elle le “rapport hiérarchique“. J’avais des collaborateurs avec moi, des gens qui m’étaient rattachés hiérarchiquement.” Pendant longtemps, il trouvait ce rapport plaisant voir même “inspirant”. Il s’appuiera toute sa carrière sur des personnalités marquantes, des professionnels qui, par leurs actions, leurs manière d’être, leurs visions ont été des jalons positifs qui lui ont permis d’avancer. En tant que directeur de projet en portage salarial aujourd’hui, il n’a plus ce lien hiérarchique, mais il a gardé le besoin d’échanger avec des plus novices ou des plus capés que lui pour confronter les points de vue.
Il a également laissé sa fameuse “zone de confort” de côté. “Contrairement en entreprise ou on peut regarder votre âge, avec le client on va regarder vos compétences. On va se demander si vous êtes à même d’apporter le service que la société attend. C’est la dessus que se fait la contractualisation: quand vous avez convaincu le client que vous allez pouvoir lui apporter le service qu’il attend. Chaque fois il faut se vendre, argumenter et montrer de quoi on est capable.”

Prendre des risques, OK. Mais des risques choisis!

Cette remise en question permanente de sa légitimité et de ses compétences lui plaît. Il se concentre sur ce qu’il aime, la technicité de son métier.

“En quittant le modèle de salarié pur, je sortais déjà complètement de ma zone de confort. Je n’avais pas envie de me rajouter une complexité supplémentaire notamment en créant ma propre société.”

Quand il choisit le portage salarial, certains de son entourage émettent des réserves. Notamment sur les frais, le manque à gagner… “ forcément il y a un coût associé, moi en tout cas j’ai estimé que le jeu en valait la chandelle car j’avais en face de moi un service qui correspondait vraiment au prix que je voulais y mettre. Il n’y avait plus de temps à passer dans l’administratif, pas de coûts indirects inattendus qui venaient s’ajouter. J’étais plutôt finalement en maîtrise de ça. Il y a un prix à tout. un prix juste. Et pour moi il y a un prix à la tranquillité. Et pour pouvoir se concentrer sur la mission, il faut évacuer tout le reste.”

Depuis 2007, il se pose régulièrement la question: est-ce que ce ne serait pas mieux de faire autrement? ll arrive toujours à la même réponse.
“Après toutes ces années, il s’est créé un lien de confiance avec la société de portage salarial. Et avancer en toute confiance avec sa société de portage salarial c’est aussi un luxe que je ne suis pas prêt d’abandonner!”

ils causent dans le poste