Rajaa est biochimiste. Il y a une douzaine d’années, elle signe un CDI chez un grand laboratoire international avec comme mission, la gestion de la qualité alimentaire pour l’import-export dans la grande distribution.
Elle se plaît bien. Le poste est confortable. “Au-delà de l’aspect financier, je connaissais mon sujet, je ne me challengeais pas. Je maîtrisais mon périmètre, j’avais mon réseau en interne, je savais où j’allais, ce qu’il fallait que je fasse. Moi qui recherchais de la stabilité au début, finalement j’étais dans une situation d’inconfort dans le confort.” Elle voit le monde changer autour d’elle et se demande si ce qu’elle fait a du sens et lui plaît vraiment. La réponse à ces questions lui fera quitter ce mode de fonctionnement pour devenir consultante.
Quand elle saute le pas, elle décide de garder ce besoin de sécurité pour l’aspect financier et administratif. Pour tout le reste, elle prendra des risques. Par le bouche à oreille, elle découvre le portage salarial et reste un temps en retrait avec des questions plein la tête.
“Ma grande question c’était la fin de mission. Comment cela se termine? Comment trouver une autre mission? Quelles contraintes entre les deux? Quand on ne sait pas se vendre c’est compliqué. On ne connaît pas le marché. On ne sait pas ce qui se fait, on ne sait pas comment le faire. Mais après avoir décroché ma première mission, ça a été tellement simple que je me suis dit que l’entre deux missions sera facile à gérer.”
Elle est rassurée, se lance donc dans une mission, puis une deuxième. Ce qui se met en place lui convient, jusqu’à se dire “ qu’un entre deux missions pouvait être sympa pour se reposer un peu et se permettre le luxe de se dire : « pendant l’entre deux missions, je ne vais pas reprendre tout de suite. Je reprends dans un mois ».
Un costume taillé pour elle.
En tant qu’expert en son domaine depuis des années mais consultante depuis quelques mois, elle a été surprise par la rapidité avec laquelle elle s’est glissée dans le costume de consultant. Comme une évidence, “la légitimité est venue très vite. J’étais à un moment où j’étais prête. Mes connaissances, à ce moment-là, me permettaient d’orienter et d’accompagner ce qui n’aurait pas été possible avant. Les clients nous aident aussi beaucoup pour cela. Nous sommes écoutés. Parfois plus que les personnes en interne.”
Aujourd’hui, paradoxalement, Rajaa est toujours dans le confort, mais un confort qui lui ressemble : sécurisant sur certains points, challengeant sur d’autres. Ce qu’elle apprécie particulièrement : le trio que se crée entre le consultant, Dtalents portage salarial et le client. “Tout cela fonctionne bien. J’ai l’impression que je suis le point central de ce partenariat. Notre client attend que l’on produise en fonction de ce que l’on est capable d’apporter. Et on a l’équipe de Dtalents derrière qui est très humaine, qui nous soutient dans nos missions, qui fait en sorte que tout se passe bien quelque soit la durée de la mission. Pour le coup, finalement côté confort… on est vachement bien.”
Rajaa se sent alors pousser des ailes. C’est décidé, elle va aller là où on ne l’attend pas. “J’avance, je n’ai pas encore touché du doigt mes limites et même quand je les aurai touchées, je suis sûre que je pourrais encore les repousser. Je suis dans une dynamique où je me challenge et aujourd’hui j’adore ça!” comme on dirait en bon français… pour Rajaa, Sky is the limit!